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Lettres de Bon-Papa
29 décembre 2012

Metz, 7 août 1939

Ma petite Renette chérie,

J’ai eu ce matin ta lettre d’avant-hier, mais à midi, celle d’hier ne m’est pas arrivée. Il est vrai qu’hier c’était dimanche, et le courrier doit assez mal marcher ce jour-là.

Je t’avais écrit que j’ignorais ce que devenaient les Saxcé. Eh bien, rien : ils circulent un peu en auto tous ces jours-ci. Hier soir après-midi, ils m’ont demandé de venir faire un bridge ; Madame n’est pas là, bien qu’il soit vingt heures à quelques minutes près ; elle était couchée ! J’ai pensé qu’elle était malade, mais non ! Elle n’avait rien du tout. Geneviève a besoin de se coucher tôt, alors comme cela ne lui dit rien faute d’habitude, sa mère se couche en même temps qu’elle ! Et elle ne se relève même pas ensuite ! C’est tout de même vraiment un peu tôt pour être dans son lit.

Rien de spécial à Metz tous ces jours-ci. Il pleut souvent, mais ce n’est pas nouveau, et tu dois bien t’en apercevoir à Saint-Amour.

Marie est restée hier toute la matinée, puis a disparu vers 13h30 pour aller je ne sais trop où. C’est vraiment assez curieux. Je me demande un peu ce qu’il faut en penser, et pourquoi elle vient ainsi à Metz. Enfin, je ne m’en plains pas, ça me fait toujours un repas un peu mieux qu’à l’ordinaire.

Je dois aller de bonne heure à l’Etat Major cet après-midi pour y retrouver un officier venu spécialement de Paris ; aussi il me faut te quitter maintenant. Je ne le fais du reste qu’après t’avoir embrassée bien bien tendrement et de tout cœur.

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