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Lettres de Bon-Papa
16 décembre 2012

Metz, 24 juillet 1939

Ma petite Renette chérie,

Pas de lettre de toi hier. Je m’y attendais, hélas. Par contre, ta lettre m’est arrivée ce matin, me donnant de bonnes nouvelles de tous.

Ce matin, Thil est venu voir où en étaient les ouvriers, et a été étonné de ne pas les trouver. Ils doivent venir aujourd’hui ou demain ; on posera d’abord du carrelage au-dessus de l’évier, puis on reprendra la cuisine et l’office et l’office qui est derrière, les deux auront la même teinte.

Tu as oublié de me dire en partant quand tu as donné son mois à Charpentier ; écris-le-moi dans une prochaine lettre, car je ne voudrais pas laisser passer la date. J’ai vainement cherché la carte de timbres de Jeanne. Ne l’aurais-tu pas emportée par hasard ?

Les obsèques de Boisanger vont avoir lieu tout à l’heure. Je suis allé à l’hôpital hier après-midi. Madame de Boisanger y était avec son beau-père, son beau-frère et sa belle-sœur ; elle a très mauvaise mine. Le fait est que ces journées ne doivent pas être précisément reposantes pour elle. Il doit y avoir juste une levée de corps cette après-midi, car la cérémonie n’aura lieu qu’en Bretagne. Je t’envoie du reste le faire-part qui a paru dans le Lorrain d’aujourd’hui. Le Général et Madame Mangaud sont restés tout le temps auprès de Madame de Boisanger.

Je n’ai rien fait d’extraordinaire hier, sauf un certain nombre de bridges chez les Saxcé.

Je te quitte, ma petite Renette chérie, en t’embrassant bien bien tendrement et de tout cœur.

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